1. |
Abruti fini
02:36
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A la fin du voyage
Je rentre à mon mensonge
Je viens me faire recroire
Que je veux réfléchir
A la fin du voyage
Je retourne à mon moi
Qui pense et qui retient
A la fin du voyage
Je retourne à la ville
L’unique
Qui me suit
A la fin du voyage
Je recommence à croire
Que je veux être intelligent
A la fin du voyage
Je réalise
Que tout ce que je voulais
C’est n’être qu’un gros débile
Un abruti fini
Une hyène ricanante
Aux gros yeux renversés
Une taupe
Qui ne voit rien
Un foetus
Qui n’entend rien
Qui rit
Je m’avouerai
Vaincu
Par la force des choses
Et je regretterai
D’y avoir cru un jour
D’avoir senti
Autre chose que la mort
A la fin du voyage
Je rentre à mon mensonge
Et même avec ceux qui
Partagèrent ma route
Je ne rirai plus que
Des souvenirs débiles
Et dorénavant vides
De notre vie passée
C’était tout juste hier
Mais déjà je suis là
Rentré
Encoquillé
Endeuillé
De la liberté
Qu’on s’octroyait
En voyage
Être débile
Voilà le rêve
Insensible
Et méchant
A la fin du voyage
Je rentre à mon mensonge
Je viens me faire recroire
Que je veux réfléchir
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2. |
Je mâche
03:17
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Je mâche
Et j’écoute dans ma tête tourner la nourriture
Et j’écoute la bave digérer les ordures
Je mâche
Je mâche
Et j’écoute dans ma tête le grincement des dents
Et j’écoute l’usure qui vient avec les ans
Je mâche
Je mâche
Et j’écoute dans ma tête les jus se mélanger
Et j’écoute les vases de mon crâne se briser
Je mâche
Je marche et je mâche en même temps
J’agite mes pieds sous mon tronc vacillant
Et j’écoute le vent qui siffle en passant
Je marche et je mâche en même temps
Je mâche
Je mâche et puis j’avale
Il y a un goût de froid
Mes dents se font la malle
J’avale mais ne mange pas
Je marche et je mâche en même temps
Et en même temps je fais semblant
Dans ma bouche il n’y a rien
Que du vent
Dans ma bouche il n’y a plus de dents
Et dans mon crâne plus rien
Que du vent
Je mâche
Par tous les trous de mon être
Et j’écoute mais rien ne s’y arrête
Pourtant je serre les dents
Rien ne reste
Je marche
Mais plus pour très longtemps
Je mâche
Je mâche
Et j’écoute dans ma tête tourner
La nourriture
Je mâche
Et puis j’arrête
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3. |
Dedans
03:32
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Dans les gares on pédale pour charger son portable
Dans les bars on déballe sa charge d'insupportable
Dans les trains on dénonce le dangereux intrus
Qui triche, on tranche net entre nous, je et tu
Dans les immeubles brillants on cherche le futur
Dans les livres on relègue le passé, les ordures
Dans les musées on croise quelques craintives âmes
Qui traînent, on y évite la vie et le vacarme
Dans les écoles on brade un ennui éternel
Dans les rues on bavarde les yeux dans les pixels
Dans les stades on déverse l'intense frustration
Qui sublime, on embaume l'homme dans la passion
Dans les chambres on étouffe des cris dans l'oreiller
Dans les cuisines on créée des prisons acceptées
Dans les asiles on range ceux qui ont l'esprit en cendres
Et dont les rires dérangent, on craint de les comprendre
Dans les cités on singe l'Amérique des clips
Dans les cervelles s'installent les pires stéréotypes
Dans les urnes on balance le droit de ne pas choisir
De ne pas être responsable, de ne pas être les pires
Dans les salons on crache sur le monde au dehors
Dans les télés on crache sur le peuple aux yeux morts
Et dans des cases très loin on résiste à cette merde
Qui ronge. Combien de peuples ont encore à y perdre ?
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4. |
Les portes
02:32
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Les portes sont grandes ouvertes
Et tout y passe ou presque
Et le peu qu'il nous reste
Se jette par les fenêtres
Les portes sont grandes ouvertes
Où vont nos courants d'air ?
Où sont nos clés au fait ?
Pour fermer c'est l'enfer
Car n'en faire qu'à sa tête
C'est se la foutre sous terre
Mais souffrir sans rien faire
C'est la vie sans sa fête
Les portes sont grandes ouvertes
Et tout y passe ou presque
Et le peu qu'il nous reste
Se jette par les fenêtres
Les portes sont grandes ouvertes
Par devant par derrière
On comble, on s'en insère
Des pas mûres et des vertes
Car il faut tout remplir
Pour ne pas voir venir
Le verrou sur son être
La grande fin sans fenêtres
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